Quand l'adversaire a ouvert, on peut quand même enchérir, on dit alors qu'on fait une intervention.
On commence là à rentrer
dans les enchères dites "de défense" qui obéissent
à une autre logique que les enchères "d'attaque" vues
jusqu'à présent.
En attaque, on enchérit en fonction de la force de son jeu pour arriver au meilleur contrat pour son camp.
En défense, on enchérit
pour gêner l'adversaire, pour l'empêcher de jouer et/ou
trouver son meilleur contrat au risque de chuter (si la
pénalité de chute encourue est inférieure à
ce que l'adversaire marquerait en réalisant son contrat).
Dans les années 60, un
théoricien (JR Vernes) a formulé la loi dite des
levées totales ayant pour corollaire le principe de
sécurité distributionnelle que nous allons maintenant
vous indiquer :
En défense, on peut enchérir au niveau du nombre total d'atouts possédés par l'équipe
Avec 8 cartes en commun, on peut aller au palier de 2
Avec 9 cartes, au palier de 3
Avec 10 cartes au palier de 4....
Munis de ce principe, nous
considèrerons qu'on ne peut intervenir qu'avec 2 pièces
minimum, 5 cartes dans la couleur au palier de 1 et 6 cartes dans la
couleur au palier de 2.
Ce n'est pas parce que l'adversaire a
ouvert qu'on sera systématiquement en défense, il est
toujours possible que notre camp soit plus fort que le sien et, en
particulier, quand on possède les majeures.
Aussi, après l'ouverture de l'adversaire, si on a une main qu'on aurait ouvert de 1♣ , on remplacera cette enchère par : CONTRE.
Les réponses aux interventions se
déduisent des principes généraux
déjà évoqués dans les pages
précédentes ou du principe de sécurité
distributionnelle évoqué plus haut.
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